L’essor du tourisme durable

Si le tourisme est un secteur porteur de l’économie, de par le nombre toujours grandissant de voyageurs chaque année, la prise de conscience concernant la gravité de la situation environnementale est elle aussi, réellement en train de gagner du terrain dans la population. On voit donc émerger ces dernières années, des formes de tourismes alternatives : responsables, écologique, solidaire… Toutes ses variantes relèvent du tourisme reposant sur le principe de développement durable. Pour vous aider à y voir plus clair, et peut-être à choisir le format de vos prochaines vacances, nous avons fait un tour d’horizon des différentes formes de tourisme durable.

Rosalie ETTASSI

Un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil.

Telle est la définition officielle concise du tourisme durable selon l’UNWTO (l’Organisation Mondiale du Tourisme). Les consciences s’éveillant, de plus en plus de professionnels du tourisme ont choisi de se spécialiser dans certaines formes de tourisme durable. Voici lors les principales :

Qu’est-ce que le tourisme responsable ?


Globalement, le concept consiste à avoir une incidence positive sur les populations locales, sans avoir d’impact négatif sur l’environnement. Le tourisme responsable est un état d’esprit qui repose sur les réelles convictions du voyageur : le respect de la culture, la limitation de l’impact environnemental lors des trajets ou des activités par exemple… Le tourisme responsable englobe donc de nombreux aspects qui visent simplement à minimiser les impacts négatifs du tourisme en tout point.
Les professionnels choisissant de se spécialiser dans le tourisme responsable proposent donc des voyages en plus petits groupes, en contact avec l’habitant, et surtout, beaucoup moins consommateurs.  

Slow tourismes

Concept apparu au début des années 2000, le slow tourisme marque un nouveau mode de consommation. Le maître mot de ce mouvement : prendre son temps ! Dans notre société où beaucoup se plaignent du rythme effréné de la vie, le principe de ce tourisme est de réapprendre à profiter de chaque instant, chaque paysage, chaque expérience, de réapprendre à apprécier les plaisirs de la table. Ce mode de voyage privilégie donc les modes de transports dits « propres » comme le vélo, la marche ou même l’équitation. Aussi, l’un des objectifs étant de favoriser le partage et la communication, les groupes de slow tourismes s’éloignent de tourisme de masse, et des grandes stations balnéaires ou la consommation est le maître mot.

Le tourisme solidaire

S’inscrivant dans la vision du tourisme durable, le tourisme solidaire va encore plus loin dans sa démarche. L’organisateur d’un voyage solidaire ne doit pas se réduire à une entreprise à but lucratif. Il est tenu d’être associé à un projet social ou environnemental dans la région visitée : en bref, il doit lui être solidaire. Ainsi, une partie des revenus due au voyage sera reversée à ce projet. Aussi, le montant reversé ne doit pas être un prétexte, il doit être significatif.
Ainsi, le voyageur a l’opportunité de profiter de ses vacances tout en respectant le pays d’accueil, ses habitants, et surtout, en sachant que l’argent qu’il dépense sera utile pour la population locale. Bien souvent, les acteurs de ce marché sont des ONG, des associations, ou encore des coopératives.

Le tourisme participatif

Alors que bien souvent, les habitants ne sont pas ravis de voir les masses de touristes débarquer chez eux, le tourisme participatif vise à construire, le temps des vacances, une véritable relation entre locaux et visiteurs. Concrètement, les voyageurs choisissant le tourisme participatif vont participer au développement de la région visitée.
Ce concept peut se traduire par différentes actions, la plus parlante est celle du wwofing. Le principe est simple : le voyageur s’installe dans une ferme, et en échange de sa main d’œuvre, est nourri et logé, le temps de son séjour.

Le tourisme humanitaire

Le concept du tourisme humanitaire est facile à deviner : les visiteurs ne passent pas leurs vacances à lézarder au bord d’une piscine, mais il participe à des actions solidaires telles que la construction de bâtiments, ou la distribution de denrées dans des orphelinats.
Cette pratique, bien qu’en vogue, est critiquée et critiquable. En effet, des sociétés de voyage facturent le prix de vacances en all inclusive pour permettre aux vacanciers de jouer les médecins ou les professeurs dans des pays défavorisés. Sans aucune qualification, n’importe quel touriste peut prendre en charge un malade ou enseigner à une classe d’élèves. Aussi, ses vagues de touristes qui payent pour travailler peuvent mettre à mal l’emploi du pays concerné.